Je ne pensais pas que mon dernier partage sur les coulisses du concours susciterait autant de curiosité…

Vous m’avez convaincue d’écrire la suite… et de lever le voile sur les questions qui revenaient le plus souvent !

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💌 Vos questions… mes réponses !

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❓ Comment devient-on membre du jury ?

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Il existe sans doute un B.O. (Bulletin Officiel) quelque part qui décrit précisément le processus de recrutement, mais voilà ce que j’ai pu observer de l’intérieur, en discutant avec les autres membres.

Il y a deux grandes « voies » pour être recruté(e) :

🔹 Sur recommandation de ton IPR (inspecteur ou inspectrice pédagogique régional.e)

🔹 Sur recommandation d’un membre du jury en poste ou sortant

Pour ma part, c’est ma collègue de l’INSPE, Charlotte Thomas, qui était membre du jury jusqu’à l’an dernier. Je lui avais confié mon envie de tenter cette expérience… et elle a glissé mon nom à un membre du Directoire.

Après, je ne sais pas s’il y a eu des vérifications auprès de mon inspectrice. Tout ce que je sais, c’est qu’un jour de novembre, j’ai reçu une “invitation” officielle à rejoindre le jury du CAPES… alors que j’avais complètement oublié que j’avais demandé à Charlotte de me “pistonner” 😂.

Paradoxalement, j’ai senti qu’ils avaient parfois du mal à recruter des jurys. Pendant certaines réunions, j’ai entendu que d’anciens membres avaient accepté de revenir prêter main-forte pour les oraux.

👉 Donc, si l’aventure te tente, n’hésite pas à contacter ton inspecteur ou inspectrice !

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❓ Tu as été jury pour quelle épreuve du CAPES ?

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Il y a deux épreuves orales au CAPES :

1️⃣ Une épreuve plutôt disciplinaire pour vérifier que les candidats parlent anglais 😜

2️⃣ Une épreuve plus proche d’un entretien d’embauche ou d’une mise en situation professionnelle

Nous interrogeons sur les deux. En fait, on n’a pas le choix : c’est pareil pour les écrits.

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Chaque correcteur est affecté à une épreuve, même si ce n’est pas exactement son domaine de prédilection. Mais les corrigés sont ultra précis, et la double correction garantit aux candidats une note équitable ✅.

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❓ Tu devais constituer un dossier et le présenter devant tout le monde ?

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En amont des oraux, tous les membres du jury doivent proposer des sujets.

On travaille en binôme pour préparer un sujet par épreuve.

PS : C’est trèèès long 😅, même avec un binôme super efficace !

Si notre sujet est retenu par la commission, nous devons ensuite présenter le corrigé devant les 120 autres membres du jury, le matin même où le sujet tombe.

Je ne te cache pas que c’est assez impressionnant 🫣.

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🌱 Ce que j’en retiens

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Au-delà des aspects pratiques, cette expérience m’a apporté de véritables prises de conscience…

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✨ La rigueur et la bienveillance ne sont pas incompatibles.

J’ai découvert qu’on pouvait être exigeant tout en restant profondément humain.

Les jurys avec qui j’ai travaillé s’employaient vraiment à ce que l’entretien tire la note du candidat vers le haut.

D’ailleurs, j’ai pu vérifier une de mes propres hypothèses : plus les questions sont difficiles, plus c’est le signe que la prestation était bonne.

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✨ Se confronter à l’excellence est un moteur.

Travailler avec des collègues aussi brillants, ça remet les idées en place et ça donne envie de progresser.

Au fil des jours, je me suis surprise à noter des détails et des astuces pour enrichir ma propre pratique.

C’est une belle piqûre de rappel : s’entourer de personnes inspirantes est le meilleur moyen de se dépasser.

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✨ Sortir de sa zone de confort est toujours payant.

Même si c’est inconfortable, on en ressort grandi.

J’ai retrouvé cette énergie un peu fébrile qu’on ressent quand on apprend un nouveau rôle, quand on n’est plus tout à fait sûr de soi.

C’est précisément dans ces moments-là qu’on progresse le plus, même si on ne le réalise qu’après coup.

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✨ La nouveauté est grisante… puis elle s’émousse.

La première semaine, j’étais portée par l’enthousiasme de la découverte et la liberté d’un quotidien sans contraintes familiales. La deuxième semaine, la fatigue et le manque des enfants ont commencé à peser. La troisième, je voyais le bout du tunnel et j’étais plus rodée. Ça m’a rappelé qu’un projet, même exaltant au départ, passe toujours par des phases.

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✨ L’équité doit rester une priorité, même quand la fatigue s’installe.

Le Directoire nous rappelait souvent qu’il fallait accorder le même niveau d’attention et de bienveillance au dernier candidat qu’au premier. C’est une remarque qui m’a marquée et que je trouve profondément juste. J’ai vraiment essayé de respecter cet engagement… même si, honnêtement, je ne suis pas sûre qu’il soit humainement possible de rester parfaitement constant sur une période aussi longue. C’est aussi ça, le principe du concours : nous sommes des humains, pas des robots.

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✨ L’énergie du candidat fait la différence.

C’est plus un conseil qu’une prise de conscience : quand on passe en fin de matinée ou d’après-midi, il faut absolument être dynamique. La fatigue du jury est bien réelle, et une communication vivante retient immédiatement l’attention.

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Bonne semaine!

Marie