Mercredi dernier, j’ai croisé une collègue de l’INSPE pour laquelle j’ai la plus haute estime. Elle m’a confié être très stressée car elle préparait un nouveau cours pour les L1.
Je n’en revenais pas 😮.
Comment est-ce possible que cette fille, qui est un puit de science, et sans doute une de mes collègues les plus qualifiées, soit stressée de faire cours à des bébés de L1 ... « no offense » pour les L1.
Il faut dire que j’ai un passif avec cette collègue.
Il y a 10 ans, quand je préparais le CAPES, j’ai été stagiaire en observation dans sa classe. Non seulement, elle faisait des cours absolument géniaux, mais en plus elle m’avait dit un truc qui m'a complexé À VIE. Elle m’avait dit qu’elle lisait environ 💯 livres par an 😳😳😳. Ce chiffre m’a tellement marqué qu’à chaque fois que je pense à elle je me dis .....« 💯 livres par an !». A cette époque je lisais 3 livres par an 😫 et surtout j’avais lu zéro grands classiques de la littérature anglaise. Évidemment, comme tout être humain, je m’étais comparée à ma tutrice et j’en avais conclu que si c’était ça une prof modèle, je n’avais qu'à rentrer chez moi ..... aucune chances d’avoir le Capes.
En arrivant cette année comme formatrice à l’INSPE, nous nous sommes retrouvées collègues. Évidemment, ma première pensée a été « OMG😱, je ne lui arrive pas à la cheville et on est sensé faire les mêmes cours aux mêmes élèves ». Mais heureusement, quelques secondes plus tard, j’ai eu une pensée beaucoup plus puissante. Je me suis dit que le meilleur moyen pour réussir dans mes nouvelles fonctions c’était de faire tout comme elle.
C’est vraiment basique mais ça marche.
Ça m’a rappelé l’année de l’agreg.
"Inutile de chercher à réinventer la roue ⚙️ ".
Marcher dans les pas👣 de quelqu'un qui connait le chemin est quand même moins périlleux et surtout plus rapide que de tenter l'ascension seul.e.
J’ai pris un modèle (ou plus précisément des modèles) en qui j’avais confiance et j’ai utilisé la stratégie d’imitation.
Par exemple, si le cours du prof me paraissait convainquant je ne me suis pas cassée la tête à le mettre en concurrence avec d’autres ressources.
Non. J’ai appris un seul cours, tel quel, à fond.
J’ai fait pareil pour le choix de mes citations. J’ai pioché parmi les citations qui étaient utilisées dans le cours, je ne me suis pas amusée à relire le livre en m’arrêtant sur chaque phrase pour me demander si c’était la bonne citation…pas le temps ⏰.
Finalement, je pense que ce qui m’a permis de réussir, c’est d’identifier très tôt dans la préparation les bons modèles , la bonne méthode ou bien la bonne recette. Je n’ai pas perdu de temps à essayer différentes stratégies.
Pour en revenir à ma collègue, puisque c’est d’elle dont je voulais réellement vous parler, elle m’a permis de comprendre un point crucial.
Notre niveau de stress n’a rien à voir avec nos chances de réussite. Puisque même les gens brillants arrivent à se mettre la pression alors même qu’il n’y a pas de réel enjeu.
💡A retenir : Ce n’est ni mauvais signe, ni bon signe de commencer à stresser. C’est normal. Ne faites pas de pronostique sur vos chances de réussite en fonction de votre état psychologique.
Cette rencontre m’a aussi permis de découvrir chez moi un nouveau talent 🪄.
L'adaptabilité.
Habituellement, je déteste ne pas savoir exactement où je vais. J'arrive toujours sur-préparée, que ça soit en réunion ou en cours, car ça me rassure. J'ai l'impression d'avoir plus de contrôle. Mais j'ai découvert une nouvelle façon de me rassurer qui est bien plus efficace et plus utile. Je me dis que quelle que soit la situation, j'arriverai à gérer en puisant dans mon capital "expérience".
J’en suis arrivée à la conclusion suivante :
« Ce n’est pas parce je n’ai pas préparé UN cours, qu’il va mal se passer. Car, je peux puiser dans mon expérience des milliers d’heures de cours que j’ai préparées avant celle-là. Ça marche justement parce que ce n’est pas mon mode de fonctionnement habituel. C'est très occasionnel. C’est bien parce que j’ai énormément travaillé, de façon régulière, en amont que je suis capable aujourd’hui d’improviser sur UN cours. »
💡 A retenir: Parfois vous avez l’impression que le concours se résume à UN sujet, UNE épreuve, UN thème et vous oubliez complètement tout ce que vous avez mis en oeuvre auparavant pour préparer ce concours. Tous les entrainements que vous avez faits. Toutes les stratégies transférables.
Quel que soit le sujet, gardez bien en tête que vous ne partez jamais de zéro. Vous avez un bagage qui va bien au delà de la préparation à l'agrégation: votre expérience de vie.
à Samedi
Marie
PS: J'ai hâte de vous retrouver cet après midi à 17h pour une conférence qui va vous libérez l'esprit et vous réchauffer le coeur. Pour les retardataires, il reste quelques places à saisir avant midi
Ma devise préférée : "Le succès est inévitable" Dans cet état d'esprit, j'ai créé une méthodologie simple pour réussir l'agrégation sans sacrifier sa vie personnelle. Si j'ai réussi à obtenir l'agrégation d'anglais sans avoir fait d'études d'anglais, vous le pouvez aussi.
À l’époque, je pensais que ma prof de marketing était sadique. Imagine la scène : 🇲🇽 Mexique, mars 2003. Une salle de classe étouffante, ventilateur au plafond qui grince, soleil brûlant qui filtre à travers les stores 🌞. Nous sommes une vingtaine d’étudiants, un mélange de locaux et d’internationaux. Moi, je suis là prête à décortiquer des études de marché et des stratégies commerciales. Et soudain, la prof nous annonce, sourire aux lèvres : — « Pour la semaine prochaine, vous lirez El arte...
Je me pose deux questions : 👉 Est-ce que c’est toujours comme ça mais j’oublie d'une année sur l'autre ? 👉 Comment font les autres ? Parce que franchement… cette rentrée m’a laissée KO — et je n’ai même pas encore commencé à faire cours 😅 📓 Mon journal de bord Lundi Priorité à la rentrée des enfants et à la signature de mon PV d’installation. Le frigo ? Vide. Mais j’avais programmé une livraison, donc j’avais l’impression de maîtriser la situation. (Erreur de débutante.) Mardi Je n’ai assisté...
Je ne vais pas te refaire mon speech sur les neurosciences mais, en bref, ton cerveau d’humain aime ce qui lui est familier. Pourquoi? Parce que c’est prévisible et ça te rassure. Cela implique que même si c’est ta 26ème rentrée, tu ressens toujours cette petite pointe d’angoisse à l’idée de la reprise…surtout si, pour couronner le tout, ton EDT ne te convient pas. Changer de rythme, c’est dur pour tout le monde. Mais ça l’est encore plus pour les personnalités “psycho-rigides”, comme moi 😜....