🧠 Quand ton cerveau ressemble à une fosse de concert


Chez moi, les soirées sont souvent rythmées par des documentaires apocalyptiques.

Mon mari est passionné de catastrophes. Son programme préféré ? Les reconstitutions de crashs d’avions. C’est son petit moment de détente, apparemment... 😅

L’autre soir, je passe derrière lui et je jette un œil distrait à sa tablette. Je vois un écran saturé de petits points rouges agglutinés. Et là, je me dis :

« Mais qu’est-ce qu’il regarde encore ? 😮 »


Spoiler : c’était le docu Trainwreck: The Astroworld Tragedy sur Netflix. Il raconte le drame d’un concert où des dizaines de personnes sont mortes asphyxiées. Trop de monde dans la fosse. Pas assez de sorties. Une masse humaine qui s’effondre sur elle-même, incapable de respirer.

Quand j’ai vu cette modélisation de foule compressée, j’ai eu une drôle d’impression de déjà-vu.

On aurait dit une IRM.

Oui, une IRM d’un cerveau surchargé. Le tien, peut-être ?

Parce que quand tu tentes d’apprendre trop de choses à la fois, sans hiérarchie ni structure, il se passe exactement la même chose :

👉 les idées s’accumulent, s’écrasent, ne circulent plus.

😱 Et toi, tu paniques. Tu bloques. Tu ne sais plus par quel bout prendre ta copie.

🧠 Ton cerveau n’est pas un disque dur


Ce que les candidats à l’agreg oublient trop souvent, c’est que savoir plein de choses ne suffit pas.

Tu peux être une encyclopédie ambulante… mais si tu ne sais pas manipuler les concepts, établir des liens, faire des choix, alors tu risques d’étouffer sous le poids de ton propre savoir.

C’est comme dans une fosse : quand il y a trop de monde au mètre carré, chaque mouvement devient dangereux. La foule ne peut plus respirer.

🔁 Accumuler, ce n’est pas intégrer.

Tu veux savoir si tu as vraiment intégré un concept ? Voici quelques principes simples à mettre en place :

Alterner réception et production.

Lire, surligner, écouter un cours : ok. Mais à un moment, il faut produire. Même un brouillon. Même un plan moche. Sinon, tu n’intègres pas.

T’entraîner quel que soit ton niveau.

Tu n’as pas encore fini la fiche ? Tu n’as lu qu’un article ? Peu importe. Lance-toi quand même sur un sujet. L’objectif n’est pas la perfection, mais la prise de température. Tu sauras ce qui tient… et ce qui flotte.

Travailler en format court.

Pas besoin d’y passer la journée. Donne-toi 1h30, pas plus. Une page blanche. Un sujet. Une problématique et un plan, juste avec ce que tu sais déjà. C’est là que ton cerveau commence à structurer pour de vrai.

Habitue-toi dès maintenant à deux choses :

  1. Faire avec ce que tu as. Tu ne sauras jamais tout. Et ce n’est pas grave.
  2. Te satisfaire du “bien” même quand tu sais que tu pourrais faire mieux. Le mieux viendra avec l’entraînement. Là, tu construis les fondations.

💡 Moins, c’est souvent mieux.

Pas parce que tu simplifies, mais parce que tu consolides.

À samedi prochain ✍️,

Marie

🧑‍🎓 Marie MOTARD

Ma devise préférée : "Le succès est inévitable" Dans cet état d'esprit, j'ai créé une méthodologie simple pour réussir l'agrégation sans sacrifier sa vie personnelle. Si j'ai réussi à obtenir l'agrégation d'anglais sans avoir fait d'études d'anglais, vous le pouvez aussi.

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