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À l’époque, je pensais que ma prof de marketing était sadique. Imagine la scène : 🇲🇽 Mexique, mars 2003. Une salle de classe étouffante, ventilateur au plafond qui grince, soleil brûlant qui filtre à travers les stores 🌞. Nous sommes une vingtaine d’étudiants, un mélange de locaux et d’internationaux. Moi, je suis là prête à décortiquer des études de marché et des stratégies commerciales. Et soudain, la prof nous annonce, sourire aux lèvres : — « Pour la semaine prochaine, vous lirez El arte de la guerra de Sun Tzu. » ... Silence... Incompréhension 😮 Un traité militaire chinois… en espagnol… pour un cours de marketing ? 🤯 ➡️ Spoiler : je n’avais pas mal compris. Je me revois dans la cuisine de ma colloc, en train de me battre avec ce bouquin 📖. Chaque page était un champ de mines lexicales. Je ne comprenais pas le vocabulaire, encore moins le sens. Je surlignais frénétiquement des passages sans avoir la moindre idée de pourquoi je le faisais. Et puis… fast forward 24 ans ⏩. Aujourd’hui, me voilà enseignante à l’IUT Techniques de Commercialisation à la fac de Nanterre. Pour me donner des idées de cours, je fouille dans les bibliographies de mes collègues. Et là, je tombe sur un titre : Sun Tzu and the Art of Business, de Mark R. McNeilly. Et je comprends enfin. Non, elle n’était pas sadique. Elle voulait nous transmettre une autre manière de penser : voir le marché comme un champ de bataille ⚔️, anticiper les coups de la concurrence, choisir ses combats plutôt que de s’épuiser sur tous les fronts. En un instant, la pièce de puzzle manquante venait de se clipser 🧩. J’ai bouclé la boucle. Et l’agrég dans tout ça ? Tes premiers rendus te feront la même impression. Sur le moment, tu ne verras que la souffrance :
Mais la vérité, c’est que tu n’as pas saisi l’utilité de cette épreuve, tout comme moi je n’avais pas compris pourquoi je devais lire L’Art de la guerre. Le premier devoir n’est pas là pour briller ✨. Il est là pour te faire franchir un cap, te prouver à toi-même que tu peux aller jusqu’au bout 💪. Le vrai combat n’est pas contre le sujet. Et une fois que tu as gagné cette première bataille, tout change. Chaque nouvelle copie ajoute une pièce au puzzle 🧩. Et un jour, tu regardes en arrière et tu comprends la logique. 👉 Le plus dur, c’est la première fois. Mais c’est ce premier pas qui rend tous les autres possibles. Suite de l’histoire et nouveau "tip" pour l’agrég Évidemment, je n’ai pas le temps de LIRE tous les livres de la bibliographie (si seulement mes journées faisaient 48h 😅). Mais j’ai une appli géniale qui me sauve bien la mise : elle me permet d’écouter les résumés en audio ET d’avoir la synthèse à l’écrit. Ça s’appelle Blinkist. PS: je ne te la conseille pas sauf si tu passes l’agrég… d’anglais 😉. Mais il y a l’équivalent en français : Koober. Pourquoi je t’en parle ? Parce que ça peut t’aider dans un moment très précis : quand tu as l’impression de ne pas avoir assez de bagage culturel. Tu vois, l’autre jour, l’un d’entre vous m’écrivait : “Je dois quand même lire un autre livre de Nathaniel Hawthorne, le nom ne me disait rien puis j’ai vu qu’il avait écrit
La Lettre écarlate
qui est un classique. Si j’aspire à l’agrégation tout de même, ne suis-je pas censé avoir lu ce classique avant de m’estimer digne de parler de l’autre…?”
Je ne pense VRAIMENT pas que ce soit nécessaire de perdre du temps à lire The Scarlet Letter en entier. Par contre, avoir une idée générale de l’histoire, du contexte, des thèmes… là oui, ça peut être utile. Bref. Ton temps est trop précieux pour t’épuiser à lire chaque classique de A à Z 📚. Mais avoir quelques repères — même par le biais d’un résumé — peut te donner confiance et enrichir ton regard. ✨ Et c’est exactement ça, la clé : ne pas confondre bagage culturel “encyclopédique” et bagage pertinent pour réussir l’agrég. 💡A retenir 1️⃣ Quand tu rédiges une dissert, concentre toi sur un seul objectif à la fois. Exemple: Choisis 1 SEUL CRITERE:
👉 Si tu essayes de réussir tout en même temps dès le début, c'est le meilleur moyen pour se décourager. 2️⃣ Sois clair avec toi-même sur le pourquoi de tel ou tel exercice. Exemple: Si tu ne sais pas pourquoi tu fais une deuxième lecture de l'oeuvre, ça ne sert à rien de la faire. C'est pourquoi ça me rend dingue quand j'entends des légendes urbaines circuler du style "il faut avoir lu au moins 3 fois les oeuvres". Pourquoi 3? Pourquoi pas 2 ou 4? C'est stupide comme raisonnement. Sur ce, je file car c'est bien beau d'écouter des résumés de livres mais maintenant il faut passer à l'action et préparer mes cours pour lundi. Bonne semaine ! Marie |
Ma devise préférée : "Le succès est inévitable" Dans cet état d'esprit, j'ai créé une méthodologie simple pour réussir l'agrégation sans sacrifier sa vie personnelle. Si j'ai réussi à obtenir l'agrégation d'anglais sans avoir fait d'études d'anglais, vous le pouvez aussi.
Ce matin, après une nuit de 11h pour encaisser ma semaine, j’ai pris une décision qui me pince un peu le cœur… mais dont je sais qu’elle est la bonne. J’ai regardé mon planning.J'ai visualisé mes 4 prochaines semaines avec 26h de cours hebdo à la fac.J'ai regardé ma tête dans le miroir.Et je me suis dit : « … là, Marie... ça ne va pas te plaire...mais il va falloir lâcher... » Bref. Il y a deux semaines, je t’expliquais qu’en période de surcharge, il valait mieux faire des coupes ✂️ dans son...
On y est. Novembre marque le fameux point de bascule pendant lequel ⅓ des candidats abandonnent 😮 Pourquoi ? Parce que c’est le creux de la courbe Dunning-Kruger. Le moment précis où la confiance s’effondre alors même que la compétence commence à se construire. Bref : tu bosses, tu progresses… mais tu ne le vois pas encore. 👉 Mon objectif aujourd’hui, c’est que tu traverses la vallée sans t’y installer. 🔎 La minute théorique : l’effet Dunning-Kruger En 1999, les psychologues américains David...
Aujourd’hui, je t’apporte une excellente nouvelle : si tu doutes de toi, c’est bon signe 😅. Oui oui, tu as bien lu. Les imposteurs — ou plutôt celles et ceux qui se sentent comme tels — sont souvent… les plus compétents. Je t’explique. Cette semaine, en écoutant un podcast que j'apprécie beaucoup, j'ai pu revisiter ma compréhension du "syndrome" de l'imposteur. D’abord, Grégory Pouy démonte l’idée qu’il s’agirait d’un « syndrome ». Rien à voir avec une pathologie individuelle. C’est un...