Cette semaine, je me suis rendue à Paris et à Sèvres pour assister aux oraux des agregs internes d’éco-gestion et d’espagnol. Quelle aventure ! Au sens propre comme au sens figuré. Pour passer leurs oraux, les pauvres candidats hispanophones devaient s’équiper de chaussures de rando 🥾 afin d’arriver, “en sueur”, tout en haut de la butte sur laquelle est située le lycée Jean-Pierre Vernant. Quant aux candidats d’éco-gestion, il leur fallait grimper 5 étages, portant à bout de bras leur grosse valise remplie de livres*📚 , pour atteindre la salle de préparation du Lycée Tirel. * Il faut savoir que pour l’agreg d’éco-gestion, les candidats ont droit à toutes leurs ressources sauf internet. Donc, ils arrivent avec leur ordinateur et une dizaine de gros pavés pour chaque épreuve alors qu’en histoire-géo, ils ont accès à une bibliothèque sur place qu’on leur fait visiter lors de la réunion d’accueil. Et ça, ce n'est que le début, car l’aventure commence tout juste.. S’en suit les montagnes russes émotionnelles 🎢:
Le stress est communicatif. Je n’étais qu’auditrice libre lors de ses épreuves et pourtant j’avais la boule au ventre. J’osais à peine respirer. C’est fou comme on oublie vite. Quand je pense à mon passage des oraux de l’agreg, j’en garde plutôt un bon souvenir. Pourtant, j’avais deux fois plus d’épreuves car c’était l’externe. Mais, je m’étais sentie galvanisée par ce flux continue d’adrénaline. Et, à mesure que les épreuves défilaient, je ressentais une libération.
Je me rappelle avoir pensé : “Ben, c’était pas si horrible que ça tout compte fait, ça m’a presque plu 🤪” Et, c’est marrant car la candidate en espagnol qui m’a laissée assister à son oral a eu une réaction similaire. Pourtant, elle n’est pas sortie triomphante et convaincue d’obtenir une bonne note mais, elle m’a dit qu’elle regrettait d’avoir tant sacralisé ce concours. C’est aussi ce que j’avais ressenti, il y a 10 ans. Et j’avais besoin de le revivre pour être sûre que je n’avais pas gardé des souvenirs idéalisés de mon expérience. Je vous le dis, aujourd'hui, avec certitude et conviction: 👉 C’est à votre portée. 👉 Avec de l'entraînement, c’est tout à fait jouable. Le message général que je tenais à faire passer aujourd’hui est dit mais pour les curieux, je vais maintenant vous donner brièvement (ou pas !) les détails de chaque épreuve. Tout du moins, ce que j’ai retenu car nous n’avions pas le droit de prendre des notes. Oral d’économie En économie, la candidate est passée sur un corpus de documents (6 ou 7) qui traitaient de la flexibilité du temps de travail et de son impact sur le marché de l’emploi. Le jury lui a rappelé les modalités de l’épreuve : 40 minutes de présentation maximum suivi de 20 minutes de questions. La candidate a fait une présentation de 30 minutes. ⚠️ Notez-bien que même si votre présentation est plus courte, le temps de l’entretien reste le même. Elle a pu rectifier quelques erreurs pendant l’entretien et envisager des pistes qu’elles n’avaient pas prises en compte. Le jury lui a demandé de tracer un graphique au tableau à l’aide d’un feutre (c’était la courbe de Beveridge, pour ceux que ça intéresse). Oral d’espagnol Il s’agissait d’un oral d’EPC. J’avais choisi délibérément cette épreuve puisque les exigences pour les épreuves d’EPC en espagnol et en anglais sont quasiment les mêmes et c’est ce que j’enseigne à l’Inspé. Donc, j’ai maximisé mes chances d’en tirer des leçons. NB: Petit détail pratique pour les linguistes, il y a un dictionnaire unilingue en loge pour les deux épreuves. Le corpus de 3 documents était constitué:
💡 A retenir pour l’entretien C’est un conseil que j’ai déjà donné mais qui me semble d’autant plus vrai maintenant que je l’ai vécu. 👉 Faites des réponses concises et précises. Le but de l’entretien n’est pas de blablater. C’est de vous faire gagner des points pour tirer votre note vers le haut. Donc, plus il y a de questions, plus vous pouvez gagner de points. Généralement les premières questions consistent à vous permettre de rectifier vos erreurs éventuelles sur le plan théorique. Ce sont des questions comme : “ Vous avez dit ……..Est-ce que j’ai bien compris?" Ou encore, "Est-ce que vous maintenez que ...” En effet, il arrive parfois qu’avec le stress on fasse des lapsus “ offre à la place de demande” (en éco) ou “ B1 à la place de B2” ( en langue) Puis, la seconde vague de questions vise à approfondir des concepts, techniques ou arguments que vous avez avancés mais pas suffisamment développés. Enfin, la troisième vague de questions, s’il y en a, sert à vous orienter vers des points que vous auriez laissés de côté ou des dimensions du sujet que vous auriez oubliées de traiter. J'espère que ce reportage vous a plu. Dans deux semaines, je remets ça avec les oraux d'anglais à Lille. Marie |
Ma devise préférée : "Le succès est inévitable" Dans cet état d'esprit, j'ai créé une méthodologie simple pour réussir l'agrégation sans sacrifier sa vie personnelle. Si j'ai réussi à obtenir l'agrégation d'anglais sans avoir fait d'études d'anglais, vous le pouvez aussi.
“ Marie, j’ai peur. J’ai très, très peur. La charge émotionnelle est trop forte. Je suis à la fois euphorique et terrifiée par tout ce TEMPS qui s’offre à moi” Témoignage anonyme 😉, qui se reconnaitra (1) La semaine dernière, je t’ai donné le pas à pas pour faire ta demande de congé formation. Mais une fois qu’on l’a, on fait quoi? Qu’on l’ait anticipé ou non, on n’est jamais vraiment prêt psychologiquement à accueillir la nouvelle et c’est normal de se sentir destabilisé.e, même quand on...
Tu veux passer l’agrégation, mais tu rêves d’avoir plus de temps pour t’y consacrer ? Le congé formation semble être la solution idéale. Mais pour bénéficier du fameux CFP (congé de formation professionnelle), je préfère te prévenir tout de suite que tu vas être confronté.e à deux obstacles majeurs: 🚧 ADMINISTRATIF 🚧 PSYCHOLOGIQUE D’ailleurs, l’un et l’autre sont liés. Comme c’est le parcours du combattant pour l’obtenir, les heureux élus se mettent une pression de dingue parce qu’ils ont...
Quand les premières vagues de chaleur arrivent, ça sent bon l’été 😎. Le soleil tape, les terrasses se remplissent, et les tenues raccourcissent… Et là, dans un moment d’élan (ou de panique), je me dis: “Cette fois, je veux profiter de l’été sans râler en enfilant mon maillot 👙. Lundi, je me mets au vert !🥬” Mais soyons honnêtes : viser le summer body version magazine, c’est surtout s’offrir un aller simple pour la frustration. Après deux jours de laitue et d’eau gazeuse, on se retrouve plus...