🧑🎓💬 Luce, Septembre 2022.
Hier, j’écoutais un replay d’une ancienne séance de coaching et je suis tombée sur cette phrase.
Ça m’a fait sourire car j’ai pensé au chemin parcouru par Luce qui a réussi par la suite à mémoriser des tonnes et des tonnes de citations et de dates.
Je suis sûre que si je lui demandais aujourd’hui ce qu’elle a trouvé le plus difficile dans son parcours d’agrégative, la mémorisation serait peut-être dans le top 10 mais pas sur la première place du podium 🏆.
(@Luce : j’attends ta réponse ;-)
J’avais envie de revenir sur cette croyance qui consiste à penser que notre âge y est pour quelque chose.
Pourquoi ?
👉 Si on pense, avant même d’avoir essayé, que l’on part avec un handicap contre lequel on ne peut pas luter, c’est extrêmement débilitant.
Au lieu de se dire « c’est normal de ne pas réussir à mémoriser du premier coup car je manque de pratique ». On se dit que « c’est une fatalité ».
Cela peut nous amener à nous sentir accablé.e et impuissant.e.😔
En d’autres termes, il n’y a aucune utilité à continuer à penser cela, d’autant plus qu’il s’agit d’un « neuromythe ».
💡 La minute théorique
1️⃣ Qu’est-ce qu’un neuromythe ?
Les neuromythes sont des croyances erronées sur le fonctionnement du cerveau humain. Ils naissent généralement lorsqu’une découverte scientifique est relayée par les média grand publique sous une forme trop simplifiée, source de raccourcis abusifs.
Dans le cas de la mémorisation, s’il est vrai que la plasticité du cerveau est maximale dans la petite enfance, l’homme est neurologiquement programmé pour apprendre toute sa vie, et ce jusqu’au plus grand âge (source : Neurolearning, les neurosciences au service de la formation, éditions Eyrolles.)
👉 A retenir : Ce n'est pas une question d’âge, c'est une question d'entraînement.
Mon point de vue
D’après mon expérience, lorsque j’ai repris mes études à 32 ans, j’avais plus de maturité qu’à 20 ans. Cela m’a permis d’être plus efficace et d’obtenir des résultats bien meilleurs que lors de mon premier parcours d’études. Je pense que je n’ai jamais été aussi productive et performante dans ma vie que maintenant, à 43 ans 🎂.
2️⃣ L’effet Golem
Encore un peu de théorie pour tordre le coup définitivement à cette croyance et renverser la vapeur en notre faveur.
L’effet Pygmalion veut que la performance de l’apprenant soit influencée par l’attente positive de l’enseignant (Rosenthal et Jacobson, 1968). L’inverse est également vrai : une attente négative freine l’apprentissage, c’est l’effet Golem.
Cela signifie que si je pense que c’est difficile pour moi de mémoriser à cause de mon âge, je me conditionne à ne pas réussir. Cette croyance « s’auto-réalise » dans la mesure où je vais plutôt porter mon attention sur toutes les fois où je n’arrive pas à mémoriser. Sur le long terme, cela risque de me conduire à me décourager ou même abandonner.
A l’inverse, si je crois qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre et que je regarde chaque semaine tout ce que j’ai appris de nouveau, je vais nourrir la croyance que j’en suis capable.
Alors, ma recommandation pour cette semaine c’est de garder l’esprit ouvert à la possibilité que tout est possible et que rien n’est joué d’avance.
Bonne semaine,
Marie
PS: Votre avis m'intéresse: quel est selon vous votre plus gros challenge?
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